Audrey a été diagnostiquée d’un cancer de la vessie en 2017, voici son témoignage à la première personne.
On m’a diagnostiqué une tumeur dans la vessie en décembre 2017. J’ai été opérée à la fin du mois de décembre et on m’a retiré la tumeur qui s’est avérée cancéreuse.
« Le fait d’apprendre que j’avais un cancer a été un véritable coup de massue pour moi! Je me posais beaucoup de questions, comme « combien de temps me reste-t-il à vivre? », « à quoi ressembleront mes traitements? » et « à quel point serai-je malade? »

Les médecins n’étaient pas certains qu’ils avaient réussi à atteindre une profondeur suffisante pour obtenir un échantillon de la paroi de la vessie derrière la tumeur, de sorte que j’ai dû subir une seconde intervention pour vérifier cela. Si la tumeur avait pénétré plus profondément dans la paroi, il aurait fallu envisager d’autres mesures, comme des traitements et une nouvelle opération. À mon grand soulagement, le cancer n’avait pas progressé, mais j’ai souffert d’une rupture de la vessie. J’ai été très malade, j’ai vomi et j’ai souffert à cause de l’écoulement de gros caillots de sang lorsque j’urinais. On m’a posé un gros cathéter avec une poche pour laisser passer les gros caillots et permettre à la vessie de guérir. Au bout de sept jours, lorsqu’ils ont retiré le gros cathéter, j’ai été stupéfaite de constater que la vessie avait guéri d’elle-même.
Après la guérison de ma rupture de vessie, j’ai reçu des traitements au BCG pendant six semaines. J’ai ensuite subi des examens de contrôle et des traitements au BCG tous les trois mois, à raison de trois séances hebdomadaires, pendant le reste de l’année. En raison de la pénurie de BCG, mes traitements ont été quelque peu espacés. L’année suivante, mes traitements et mes examens ont été planifiés tous les six mois. Mes traitements se sont donc étalés sur une période d’environ deux ans et demi. Mes deux premières séries de traitements se sont déroulées sans problème. Cependant, j’ai commencé à ressentir des symptômes semblables à ceux de la grippe le jour même des traitements. J’ai commencé à avoir davantage de nausées, davantage de douleurs et du sang en urinant. On m’a prescrit un médicament contre les nausées liées au cancer, ce qui m’a énormément aidée. J’ai découvert que si je buvais beaucoup d’eau le jour du traitement et les jours suivants, la douleur s’atténuait un peu. De même, si je ne buvais pas de café, la douleur diminuait aussi un peu.
Lors de mon dernier traitement, le cathéter a été mal inséré. Malheureusement, cela a accentué la douleur. Il en a résulté une infection de la vessie, qui n’a pas été diagnostiquée pendant quelques mois. Je suis retournée voir le médecin et lui ai demandé « pourquoi ai-je toujours autant de douleurs et dois-je uriner si souvent? ». J’ai donc passé un mois et demi à souffrir en urinant et en essayant d’accomplir mes tâches quotidiennes. Voyager était difficile, faire une petite marche était douloureux et se lever plusieurs fois la nuit était très ennuyeux. Lorsque l’infection de la vessie a disparu, les choses sont enfin revenues à la normale.
« J’ai commencé à peindre au début de mon parcours contre le cancer. C’était une forme de distraction par rapport aux pensées incessantes liées au cancer. »
J’avais suivi quelques cours de peinture auparavant et j’ai commencé à peindre seule. J’adore peindre! J’ai peint avec nos petits-enfants et, récemment, j’ai donné des cours de peinture dans un camping en Arizona où nous avons passé nos hivers.
Je suis très reconnaissante de ne pas avoir eu d’autre tumeur. Lors de chaque examen annuel, j’éprouve toujours une certaine anxiété et de l’inquiétude. On m’a dit qu’une réapparition du cancer de la vessie peut toujours se produire après plusieurs années. Après chaque examen annuel, je suis soulagée et je remercie Dieu d’être en bonne santé. Je reste assez active physiquement en faisant de la marche et du vélo et j’essaie de m’alimenter sainement. La vie est belle!
Avec le recul, j’aurais aimé pouvoir compter sur un groupe de soutien, que ce soit en tête-à-tête ou en groupe. Cela aurait été bien de parler à quelqu’un qui avait été confronté au cancer de la vessie et à ses traitements. Je ne savais pas à quoi m’attendre et je me suis sentie très seule dans cette épreuve. Cela aurait été formidable de pouvoir discuter avec une personne offrant du soutien.
« C’est pourquoi, il y a environ deux ans, je suis devenue une bénévole du Soutien par les pairs UNàUN de Cancer de la vessie Canada, où je peux parler au téléphone avec de personnes nouvellement atteintes du cancer de la vessie. Cela a été une expérience formidable pour moi de soutenir d’autres personnes, alors que je n’avais personne à qui parler. »
Mon mari et mes amis ont été d’un grand soutien, mais parler à quelqu’un qui a traversé le même parcours que moi m’aurait été d’une grande utilité. Puis, l’automne dernier, je suis devenue responsable d’un groupe de soutien en Saskatchewan. Nous sommes toujours à la recherche d’autres participants pour notre groupe, afin de pouvoir discuter et nous encourager mutuellement. Je suis certaine que d’autres personnes seraient heureuses de faire partie d’un groupe de soutien. J’encourage donc vivement toute personne aux prises avec le cancer de la vessie à communiquer avec Cancer de la vessie Canada pour obtenir de l’aide et du soutien.