À un stade précoce du cancer de la vessie, vous pourriez ne pas remarquer certains signes ou symptômes de la maladie. Ces symptômes pourraient n’apparaître que lorsque la tumeur a suffisamment grossi ou qu’elle s’est propagée assez profondément dans la paroi de la vessie.
Symptômes et diagnostic du cancer de la vessie
Présence de sang dans l'urine
Le symptôme le plus courant du cancer de la vessie est la présence indolore de sang dans l’urine, appelée hématurie, observée chez environ 85 % des patients atteints de la maladie. Le saignement provient directement de la tumeur cancéreuse. La quantité de sang peut être infime et n’être décelée qu’à l’aide d’analyses d’urine ou au microscope. Dans d’autres cas, le sang est visible, on parle alors d’hématurie macroscopique. Il colore souvent l’eau des toilettes de rouge ou de rose, ou vous pouvez voir des taches de sang dans l’eau après avoir uriné. La couleur peut aller d’un jaune rouge pâle à un rouge vif, voire un rouge rouille. Le sang pourrait être présent dans l’urine en permanence, ou par intermittence, mais la présence de sang dans l’urine n’est pas une situation normale.
Autres symptômes du cancer de la vessie
- Besoin d’uriner souvent (fréquence urinaire)
- Besoin intense d’uriner (urgence mictionnelle)
- Difficulté à uriner
- Sensation de brûlure ou de douleur lors de la miction
- Douleurs pelviennes ou à l’aine
Symptômes du cancer de la vessie métastatique
Le cancer de la vessie métastatique peut aussi entraîner les symptômes suivants :
- Perte de poids et perte d’appétit
- Fatigue, faiblesse et inconfort général
- Gonflement des pieds
- Douleur osseuse
- Ganglions lymphatiques enflés
- Essoufflements ou toux
Il est important de savoir que vous pourriez ne pas présenter tous ces signes et symptômes. Par ailleurs, certains des symptômes énumérés ci-dessus peuvent signaler d’autres affections. Les symptômes dépendent également de la partie du corps où le cancer s’est propagé. Consultez votre professionnel de la santé si ces symptômes du cancer de la vessie vous inquiètent.
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La maladie pourrait avoir progressé sans que vous vous en soyez rendu compte, c’est la raison pour laquelle il est impératif d’aller voir votre médecin dès les premiers symptômes. Étant donné que beaucoup des symptômes du cancer de la vessie sont similaires à ceux d’autres pathologies, ce cancer est souvent mal diagnostiqué et confondu avec, par exemple, une infection urinaire. Demandez à votre médecin de vous envoyer voir un urologue pour exclure la possibilité d’un cancer de la vessie.
Comment les médecins décèlent-ils le cancer de la vessie?
Plus le cancer de la vessie est diagnostiqué à un stade précoce, meilleurs sont les résultats. Étant donné qu’il n’existe actuellement aucun test de dépistage pour le cancer de la vessie, la plupart des gens reçoivent leur diagnostic après l’apparition de symptômes comme la présence de sang dans l’urine. Comme ces symptômes du cancer de la vessie peuvent être associés à d’autres conditions, comme une infection urinaire (IU), diagnostiquer le cancer de la vessie peut prendre un certain temps.
Voici certains des tests et certaines des procédures utilisées pour dépister le cancer de la vessie. Sachez toutefois qu’en raison de la diversité des cas et des établissements, tous ces tests ne sont pas forcément nécessaires ou disponibles dans votre région.
Dépistage urinaire
Étant donné que la présence de sang dans l’urine est le signe le plus courant du cancer de la vessie, les médecins procéderont à une analyse d’urine — ou test d’urine — pour examiner un échantillon de votre urine au microscope afin de déterminer s’il y a présence de sang. De plus, un médecin spécialisé, appelé cytopathologiste, peut effectuer une analyse cytologique de l’urine en examinant un échantillon d’urine pour vérifier la présence de cellules tumorales dans l’urine.
Cystoscopie
Une cystoscopie est une procédure médicale visant à déterminer si des tumeurs cancéreuses sont présentes dans la vessie. L’urologue utilise un télescope à tube creux et fin muni d’une lentille, appelé cystoscope. La procédure consiste à insérer le cystoscope dans l’urètre, le tube grâce auquel la vessie se vide. Une fois que le cystoscope a été doucement introduit dans la vessie, l’urologue peut examiner de près la vessie et la paroi vésicale à la recherche de tumeurs.
Le cystoscope projette une lumière à l’intérieur de la vessie afin de mieux la voir. Il existe deux types de procédures pour mettre en évidence les irrégularités à l’intérieur de la vessie : la cystoscopie traditionnelle utilise la lumière blanche et l’autre, une combinaison de lumière blanche et de fluorescence ou de lumière bleue.
Dans certains établissements, une cystoscopie en lumière bleue peut être utilisée si la technologie Cysview* est disponible. Une solution contenant de l’héxaminolevulinate HCl (appelé un « agent ») est insérée dans la vessie environ une heure avant la cystoscopie. Cet agent a pour fonction essentielle de « marquer » la tumeur qui peut être vue à l’aide d’une lumière bleue. L’urologue examine d’abord la vessie à l’aide d’une lumière blanche, puis passe à la lumière bleue.
Si le médecin détecte quelque chose d’inhabituel au cours de la cystoscopie, une biopsie peut être effectuée pour confirmer le diagnostic. Cela consiste à prélever un échantillon de la tumeur en vue d’un examen et de tests plus approfondis. Si une tumeur ou une autre anomalie est identifiée, le médecin vous proposera probablement de procéder à une résection transurétrale de la tumeur de la vessie, ou RTUTV.
La procédure peut être réalisée dans un cabinet médical ou à l’hôpital, alors que vous êtes endormi sous anesthésie ou que vous êtes éveillé sous sédation modérée et après avoir pris des médicaments contre la douleur. Respectez les consignes de votre médecin quant à la nécessité éventuelle d’être à jeun avant l’intervention.
*Un essai clinique étudie actuellement l’utilisation de la lumière bleue par rapport à la lumière blanche traditionnelle afin de déterminer si une lumière est plus efficace qu’une autre en matière de détection. Par ailleurs, ce ne sont pas tous les hôpitaux qui disposent de la technologie Cysview, car l’offre peut varier en fonction de facteurs tels que le budget de l’hôpital, sa localisation et la demande des patients pour ce type de services. [2024]
Imagerie médicale
Selon l’établissement et l’évolution de la maladie, une « tomodensitométrie assistée par ordinateur » (TDM ou Taco) pourrait être utilisée. L’urographie tomodensitométrique, ou uro-TDM, examine en détail les voies urinaires supérieures (reins et uretères) afin de rechercher les causes possibles de la présence de sang dans l’urine ou de déceler d’autres symptômes et affections. Un « produit de contraste » est injecté par voie intraveineuse (IV) pour mieux voir les structures internes examinées. L’uro-TDM facilitera l’identification des signes de propagation aux ganglions lymphatiques ou à d’autres organes tels que le foie.
L’« imagerie par résonance magnétique » (IRM) de l’abdomen et du bassin ou l’urographie par résonance magnétique sont d’autres options d’imagerie. Ce test est également efficace pour déceler les tumeurs dans les reins et les uretères, ainsi que les signes de propagation du cancer. Il peut être utilisé comme alternative à l’exposition aux radiations, notamment chez les patients allergiques aux produits de contraste ou chez ceux dont la fonction rénale est limitée.
Les recherches en cours suggèrent que, dans certaines situations spécifiques, la « tomographie par émission de positrons » (TEP) pourrait être plus efficace que la tomodensitométrie (TDM) ou l’IRM pour détecter un cancer de la vessie qui s’est propagé. Ce ne sont pas tous les hôpitaux qui disposent d’appareils d’IRM ou de TEP, car l’offre peut varier en fonction de facteurs tels que le budget de l’hôpital, sa localisation et la demande des patients pour ce type de services.
Échographie
Une échographie utilise des ondes sonores pour créer une image des organes internes et constitue le moyen le moins invasif pour examiner les reins ou les uretères. Cette méthode est exempte de radiation et n’implique pas l’utilisation de produit de contraste. Par contre, les échographies peuvent ne pas déceler les petits calculs rénaux et les tumeurs dans l’uretère, à moins qu’elles ne provoquent un blocage conduisant à une hydronéphrose, une condition dans laquelle un ou les deux reins sont distendus et gonflés en raison d’une accumulation d’urine à l’intérieur d’eux.
Résection transurétrale de tumeur de la vessie (RTUTV)
L’urètre est un tube qui permet l’évacuation de l’urine de la vessie vers l’extérieur du corps. Une procédure chirurgicale par l’urètre, appelée RTUTV, a lieu à l’hôpital sous anesthésie générale ou locale. Au cours de la RTUTV, le médecin retire les tumeurs ainsi que des échantillons du muscle de la vessie se trouvant à proximité des tumeurs. Le matériel enlevé est envoyé à un laboratoire où il est analysé sous un microscope. Le résultat de l’analyse est utilisé pour aider à déterminer le stade et le grade du cancer de la vessie.
Une autre procédure qui a généralement lieu pendant la RTUTV se nomme examen sous anesthésie (ESA). Au cours de cette procédure, l’urologue examine la vessie pour voir si des masses peuvent être senties.