La chimiothérapie est un traitement médicamenteux puissant qui cible les cellules cancéreuses à croissance rapide dans l’organisme. Ce traitement peut être administré sous forme de perfusion ou d’injection par le biais d’un cathéter inséré dans une veine, une artère, une cavité corporelle ou une partie du corps.
Chimiothérapie et radiothérapie pour le cancer de la vessie
Chimiothérapie pour le cancer de la vessie
Médicaments utilisés pour la chimiothérapie
Les médicaments chimiothérapeutiques peuvent être utilisés seuls ou en combinaison, en fonction de leur objectif, de l’état de santé global de la personne et d’autres facteurs.
Lorsque la chimiothérapie est combinée à la radiothérapie, les médicaments les plus couramment utilisés sont les suivants :
- Cisplatine
- Cisplatine et fluorouracile (5-FU)
- Mitomycine avec 5-FU
Lorsque la chimiothérapie est utilisée sans radiothérapie, les combinaisons les plus couramment utilisées sont les suivantes :
- Gemcitabine et cisplatine
- Méthotrexate, vinblastine, doxorubicine (Adriamycine) et cisplatine à dose élevée (DDMVAC)
- Cisplatine, méthotrexate et vinblastine (CMV)
- Gemcitabine et paclitaxel
Certaines personnes pourraient ne pas supporter les effets secondaires liés à l’administration de plusieurs médicaments chimiothérapeutiques. Pour ces personnes, on peut envisager un traitement avec un seul médicament, comme la gemcitabine ou le cisplatine.
D’autres médicaments chimiothérapeutiques sont parfois utilisés pour traiter le cancer de la vessie, notamment le docétaxel, le paclitaxel, la doxorubicine, le méthotrexate, l’ifosfamide et le pemetrexed.
Qu'est-ce que la chimiothérapie néoadjuvante?
La chimiothérapie néoadjuvante est administrée avant l’intervention chirurgicale et il a été démontré dans des essais cliniques que ce traitement améliorait la survie des patients atteints d’un cancer de la vessie avec envahissement musculaire soumis à une cystectomie radicale. Ce type de chimiothérapie vise à réduire la taille de la tumeur de la vessie et peut également éliminer les petites métastases de la maladie qui se sont propagées au-delà de la vessie.
L’utilisation d’un seul médicament de chimiothérapie ne semble pas améliorer la survie des patients atteints d’un cancer de la vessie localement avancé. Le traitement néoadjuvant se déroule généralement selon un plan de traitement spécifique, ou protocole, qui précise la posologie, le calendrier et la durée du traitement. Les deux protocoles de traitement recommandé pour le traitement néoadjuvant sont le méthotrexate, la vinblastine, la doxorubicine et le cisplatine (MVAC) ou la gemcitabine et le cisplatine (GC), à dose élevée.
Qu'est-ce que la chimiothérapie adjuvante?
La chimiothérapie adjuvante est administrée après la chirurgie d’ablation de la vessie, qui comprend souvent l’ablation des ganglions lymphatiques voisins pour analyse. Si les résultats des analyses pathologiques révèlent que le cancer s’est propagé aux ganglions lymphatiques, il peut être recommandé de recourir à une chimiothérapie adjuvante pour prévenir la récidive du cancer en ciblant les cellules cancéreuses microscopiques qui n’étaient pas visibles lors de l’intervention chirurgicale. Dans ce cas, les protocoles de traitement MVAC ou GC à dose élevée sont généralement suggérés. Si le cancer de la vessie s’est propagé au-delà de la vessie, une chimiothérapie systémique est recommandée. Bien qu’il soit difficile de guérir le cancer de la vessie métastatique, le traitement vise à ralentir la propagation du cancer, à soulager les symptômes et à prolonger la vie.
La chimiothérapie peut affecter les cellules saines de l’organisme et entraîner divers effets secondaires. Vous devez absolument discuter des effets secondaires potentiels des différents protocoles de chimiothérapie avec votre équipe médicale, qui peut vous aider à gérer ces effets.
Chimiothérapie intravésicale ou intraveineuse
Chimiothérapie intravésicale :
- Permet aux médicaments de chimiothérapie d’être administrés directement dans la vessie à l’aide d’un cathéter.
- Le plus souvent utilisée dans les cas de cancer de la vessie non invasif sur le plan musculaire.
- Souvent administrée après la RTUTV pour aider à prévenir les récidives.
- Les médicaments peuvent inclure la mitomycine-C ou la gemcitabine.
Chimiothérapie intraveineuse :
- Les médicaments de chimiothérapie sont administrés dans une veine, ce qui leur permet de circuler dans l’organisme par le biais de la circulation sanguine.
- Le plus souvent utilisée dans les cas de cancer de la vessie avec envahissement musculaire.
- Vise à traiter les cellules cancéreuses qui peuvent s’être propagées au-delà de la vessie.
- Les médicaments peuvent inclure le cisplatine, la gemcitabine, le paclitaxel ou le carboplatine, seuls ou en combinaison.
Effets secondaires de la chimiothérapie
Certains effets secondaires de la chimiothérapie sont légers et peuvent être traités, tandis que d’autres peuvent entraîner des complications graves. La fatigue est l’un des effets secondaires les plus fréquents de la chimiothérapie. De nombreuses personnes en cours de traitement se sentent souvent fatiguées ou se fatiguent très facilement en accomplissant des tâches quotidiennes.
Les autres effets secondaires courants des médicaments de chimiothérapie sont les suivants :
- Nausées
- Vomissements
- Diarrhée
- Perte de cheveux
- Perte d’appétit
- Fatigue
- Fièvre
- Plaies buccales
- Douleur
- Constipation
- Facilité à se faire des ecchymoses (bleus)
- Saignement
Un bon nombre de ces effets secondaires peuvent être évités ou traités. La plupart des effets secondaires s’estompent après la fin du traitement.
Radiothérapie pour le cancer de la vessie
On ne recommande pas à tous les patients atteints d’un cancer de la vessie d’avoir recours à la radiothérapie. Bien que la radiothérapie puisse être envisagée dans les cas de cancer de la vessie non invasif sur le plan musculaire qui ne répondent pas au BCG, son utilisation principale est généralement réservée au cas de cancer de la vessie avec envahissement musculaire ou de cancer de la vessie métastatique. Dans ces cas, la radiothérapie est utilisée pour traiter les symptômes et atténuer les effets secondaires liés au cancer.
Les personnes susceptibles de recevoir ce traitement ont :
- Une bonne fonction vésicale
- Une seule tumeur ou des tumeurs de petite taille
- Aucun carcinome in situ (CIS)
- Pas d’obstruction rénale sévère
- Une tolérance aux traitements d’appoint tels que la chimiothérapie ou le gaz carbogène pendant la radiothérapie
- La volonté de se soumettre à un suivi régulier (cystoscopie)
Combinaison de radiothérapie et de chimiothérapie
Ces dernières années, la combinaison de la radiothérapie et de la chimiothérapie s’est imposée comme traitement de préservation de la vessie pour les cas à haut risque, en particulier ceux qui présentent un envahissement musculaire. Auparavant, la radiothérapie utilisée seule était un traitement efficace pour réduire la taille des tumeurs. Cependant, étant donné que les cellules cancéreuses de la vessie sont sensibles à la chimiothérapie et réactives aux médicaments anticancéreux, l’ajout de la chimiothérapie combinée (administration simultanée de plusieurs médicaments) à la radiothérapie a conduit à de meilleurs résultats.
Pour que le traitement de préservation de la vessie réussisse, plusieurs conditions doivent être remplies, notamment :
- Subir une résection transurétrale de tumeur de la vessie (RTUTV),
- Ne pas avoir d’obstruction au niveau d’un ou des deux reins en raison de la tumeur de la vessie,
- Ne pas avoir de tumeurs de la vessie de stade T4.
Si les tumeurs ne répondent pas à la chimiothérapie et à la radiothérapie initiales, une cystectomie (ablation chirurgicale de la vessie) peut être envisagée si cela est possible d’un point de vue médical.
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