Passionné par la recherche depuis 32 ans… et par les citrons!
« Depuis le début de ma carrière, mes recherches ont toujours visé à améliorer le diagnostic, le pronostic et le traitement du cancer de la vessie. J’aimerais beaucoup contribuer au développement d’une nouvelle thérapie qui aurait un grand succès en clinique et ferait une réelle différence pour les patients. Même si la recherche évolue tranquillement, il y a beaucoup d’effervescence depuis quelques années à cause du développement de l’immunothérapie. Les succès récents de ce type de thérapie donnent aux patients beaucoup d’espoir pour l’amélioration de leur santé et de leur qualité de vie. » – Dr Alain Bergeron
Depuis 32 ans, le Dr Alain Bergeron s’intéresse à la recherche translationnelle et appliquée au cancer de la vessie et, plus récemment aussi à celui de la prostate. Stimulé par les aspects prometteurs de l’immunothérapie, il répond aujourd’hui à nos questions et nous explique comment, à titre de patient, il est possible de contribuer à la recherche.
Son parcours
Dr Bergeron a fait des études de premier cycle en biochimie à l’Université Laval puis a effectué un doctorat en biologie moléculaire et cellulaire toujours à l’Université Laval sous la direction du Dr Yves Fradet, uro-oncologue et chercheur de réputation internationale. Dr Bergeron est aujourd’hui un des chercheurs du dynamique groupe de recherche en uro-oncologie du CHU de Québec – Université Laval fondé par le Dr Yves Fradet en 1983.
Reconnu au niveau international, le groupe de recherche en uro-oncologie est formé de 7 chercheurs, 20 professionnels, coordonateurs et administrateurs dédiés au soutien de la recherche, 8 infirmières de recherche et finalement 9 étudiants à la maitrise, au doctorat ou post-doctorat impliqués dans plusieurs projets et initiatives en lien avec les cancers de la vessie, de la prostate et du rein. En plus, chaque année, l’équipe accueille quelques étudiants en médecine qui travaillent à entrer des données dans le Système canadien d’information sur le cancer de la vessie. Ces étudiants participent aussi à faire connaître l’organisation auprès des patients suivis à la clinique d’urologie du CHU de Québec – Université Laval. Cancer de vessie Canada est très fier de cette participation!
Une des caractéristiques distinctives de ce groupe qui en fait un incontournable dans le milieu de la recherche et contribue à son succès est le lien de proximité qui existe entre le groupe de chercheurs et l’équipe clinique qui traite les patients. « Ceci est grâce à la vision du Dr Yves Fradet qui a toujours favorisé le travail en équipe et souhaité qu’il y ait un maximum de liens entre la clinique et la recherche. Pour preuve, nos laboratoires de recherche sont situés à seulement quelques pas de la clinique d’urologie. » explique Dr Bergeron.
Photo prise le vendredi 7 juin lors de la 7e réunion scientifique annuelle
du groupe de recherche en uro-oncologie.
« Avec quelques membres des équipes des Drs Yves Fradet, Paul Toren et Vincent Fradet nous travaillons fort actuellement à améliorer l’efficacité de l’immunothérapie contre le cancer de la vessie. On s’intéresse entre autres au développement de stratégies pour combattre l’immunosuppression et stimuler la réponse immune anti-tumorale. Nous nous intéressons aussi au rôle du microbiote intestinal et à l’impact des hormones sexuelles sur l’efficacité de l’immunothérapie. » nous raconte Dr Bergeron.
Le cancer de la vessie est de trois à quatre fois plus fréquent chez les hommes que chez les femmes, fait qui pourrait être expliqué par l’influence des hormones sexuelles mâles nommées androgènes. Les chercheurs ont récemment observé que, chez les souris mâles, l’inhibition des récepteurs androgéniques peut améliorer le taux de succès du BCG ou des immunothérapies à base d’anticorps anti-PD-1. Cette recherche pourrait avoir un impact considérable sur le traitement des hommes atteints du cancer de la vessie.
Drs Alain Bergeron, Yves Fradet et leur équipe sont d’ailleurs récipiendaires d’une subvention de recherche de Cancer de la vessie Canada et d’autres bourses offertes par l’Association des urologues du Canada (AUC) et du Groupe canadien d’urologie oncologique (GCUO) en association avec Cancer de Vessie Canada pour permettre l’avancement de leurs recherches en immunologie.
Que pouvez-vous faire comme patient ou proche pour soutenir la recherche?
Venez rencontrer Dr Bergeron et des membres du groupe de recherche en uro-oncologie et participez à la 2e édition de la Marche de sensibilisation de Québec qui aura lieu le dimanche 29 septembre à 10 h au Parc de la Pointe-aux-Lièvres à Québec. Inscrivez-vous, faites un don et invitez parents et amis à être présents!
Une autre contribution importante comme patient est de participer à une biobanque. « Plusieurs patients pensent que l’on a automatiquement accès à leur sang ou leurs tissus après une opération pour faire des recherches, mais ça ne fonctionne pas comme ça : il faut donner son autorisation par écrit en signant un formulaire de consentement. En signant un formulaire de consentement pour participer à une biobanque, les patients donnent aux chercheurs un accès essentiel à des échantillons et données cliniques pour permettre de faire des analyses, identifier des biomarqueurs et développer de nouvelles thérapies. » précise Dr Bergeron.
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Dr Alain Bergeron
Professeur associé au département de chirurgie de l’Université Laval, chercheur associé à l’axe oncologie du Centre de recherche du CHU de Québec – Université Laval et coordonateur de la Marche de sensibilisation au cancer de la vessie de Québec.
Pour lire sa biographie complète.