Étant la deuxième malignité génitale urinaire la plus fréquente, le cancer de la vessie est un problème considérable du point de vue clinique et économique. Actuellement, la norme de soins pour le traitement d’un cancer de la vessie sans invasion musculaire de niveau intermédiaire ou à haut risque se heurte à des limites en ce qui concerne son efficacité et la tolérance des patients aux soins. Depuis un certain temps, il est par conséquent fondamental de comprendre le mécanisme de la progression de la maladie chez les patients atteints de cancer de la vessie et de développer de nouvelles options de traitement plus efficace.

Notre étude se propose d’identifier des médicaments à petite molécule conçue avec l’assistance d’un ordinateur pour inhiber une protéine déjà identifiée par notre groupe. Nous croyons qu’afin d’améliorer les pronostics relatifs au cancer de la vessie, il est essentiel de découvrir de nouveaux traitements qui pourraient être utilisés pour le traitement du cancer de la vessie avancé et non invasif sur le plan musculaire. Cette proposition de recherche fera non seulement progresser la connaissance actuelle que nous avons du cancer de la vessie, mais nous permettra également de découvrir de nouvelles thérapies qui ciblent la protéine en question.

Bien que chez les patients atteints d’un cancer de la vessie localisé avec invasion musculaire la cystectomie radicale demeure le traitement principal, la préservation de la vessie accompagnée d’une thérapie trimodale (TTM) est devenue une option plausible. Cependant avec la TTM, la vessie préservée risque de faire l’objet d’une récidive locale. L’impact d’une thérapie néoadjuvante chez les patients suivant une TTM n’est pas clair pour l’instant. En outre, la prise en charge de récidive intravésicale n’a pas été bien caractérisée dans la littérature concernant la TTM et beaucoup de questions relatives à de telles récidives restent sans réponse. Le fait de savoir si chez les patients atteints d’un CVNIM les tumeurs du CVNIM peuvent être traitées comme de nouvelles tumeurs est une question qui demeure floue.

Ce projet a pour objectif d’enquêter sur le rôle des exercices de préadaptation (le parcours de soins, débuté avant la chirurgie, qui permet d’améliorer la condition physique, nutritionnelle, médicale et mentale des patients dans l’attente d’une chirurgie) pratiqués par les patients qui subissent une chimiothérapie précédant une cystectomie radicale. Nous cherchons à découvrir si un programme d’exercices suivis au cours de la période de chimiothérapie peut optimiser la qualité de vie, réduire les effets secondaires et améliorer le pronostic du cancer et les résultats du traitement, pendant cette période et après l’intervention chirurgicale. Nous utilisons un programme d’exercices conçus et administrés par un physiologiste de l’exercice certifié et examinons son impact sur les patients afin d’améliorer le pronostic de ces derniers.

FBXW7 est un gène auquel on a accordé peu d’attention dans les recherches contre le cancer jusqu’à aujourd’hui. Cependant, dans 10 % des cas de cancer de la vessie avec envahissement musculaire (CVEM), celui-ci a subi une mutation. Il s’agit par conséquent de l’un des gènes les plus fréquemment mutés dans le CVEM. Sa fonction principale est de lier et de bloquer d’autres protéines qui, sans ce gène, peuvent à leur tour stimuler la progression du cancer. La perte du FBXW7 peut par conséquent rendre les cancers plus agressifs et nous avons démontré que la mutation du FBXW7 peut mener à un pire pronostic clinique chez les patients atteints d’un CVEM. Dans ce projet de recherche, nous étudions les mécanismes par lesquels le FBXW7 fait cela.