Comme de nombreuses personnes, Pat a découvert qu’elle avait un cancer de la vessie presque par hasard. Au cours de l’été 2016, Pat s’est rendue à l’hôpital en raison de nausées et de douleurs à l’estomac. C’était un calcul rénal. Lors du traitement du calcul, son équipe médicale a découvert des taches sur sa vessie et lui a proposé un suivi.
En raison d’autres priorités, le suivi a été reporté jusqu’en octobre, moment où une grosse tumeur a été découverte. Le 1er décembre, Pat a appris qu’elle était atteinte d’une tumeur agressive avec envahissement musculaire, de type T2 et de haut grade.

« Ce qui m’a permis de rester calme après avoir reçu mon diagnostic », se souvient Pat, « c’est que mon médecin m’a dit que le cancer de la vessie est l’un des meilleurs types de cancer, car il est traitable. » À partir de là, les choses ont évolué rapidement.
Treize jours seulement après avoir reçu son diagnostic, Pat a rencontré son chirurgien, le Dr Luke Lavallée, puis son oncologue au Centre de cancérologie d’Ottawa le jour suivant.
Le Dr Lavallée lui a présenté les options chirurgicales qui s’offraient à elle : la chimiothérapie (qui n’a pas été une expérience idéale pour Pat, car elle a souffert de nombreux effets secondaires), suivie par la mise en place d’un conduit iléal ou d’une néovessie. Mais d’abord, Pat avait besoin de soutien pour l’aider à prendre une décision. Elle s’est tournée vers Cancer de la vessie Canada.
« Cancer de la vessie Canada m’a mis en contact avec des personnes qui m’ont parlé de leur expérience avec le conduit iléal et la néovessie. Je suis également allée à l’église et j’ai demandé à Dieu de me guider. »
Le personnel médical de la clinique d’urologie de l’Hôpital d’Ottawa a mis Pat en contact avec le groupe de soutien pour les personnes atteintes du cancer de la vessie d’Ottawa.
« Le groupe de soutien a joué un rôle important dans mon parcours contre le cancer », explique Pat. « Les gens venaient d’horizons différents, traversaient différents types et stades de cancer de la vessie. Je me suis dit : « Regarde, ils vont tous très bien! » C’était vraiment, et ça continue d’être, une expérience merveilleuse. »
Le soutien de sa famille a également été un élément clé. « Mon mari m’a apporté un soutien incroyable », déclare Pat. « Le cancer de la vessie est une chose très difficile à vivre et j’ai eu la chance d’avoir son soutien. Quand je suis rentrée à la maison [Pat a choisi l’opération de la néovessie, qui a été réalisée le 3 avril 2017, à Ottawa], il a pris en charge toutes les tâches médicales et ménagères, y compris le rinçage de mon cathéter et les stérilisations. »
Le fils et le mari de Pat ont été à ses côtés tout au long du processus, y compris lors de son premier rendez-vous avec le chirurgien. « Une tonne d’informations devait être communiquée, ce qui peut être une expérience bouleversante. Le fait qu’ils soient là tous les deux m’a beaucoup réconfortée. » Tout au long de son parcours, la belle-fille de Pat a également été d’un grand soutien.
Aujourd’hui, à 72 ans, Pat n’a plus de cancer depuis plus de six ans. Elle appelle sa néovessie Gladus : « parce que je suis contente qu’elle ait été créée et qu’elle était elle-même ravie d’avoir été créée », dit Pat. « Maintenant, c’est Gladus qui dirige. Par exemple, je détestais boire de l’eau. Maintenant, je bois beaucoup d’eau. J’ai appris à vivre avec Gladus, et elle a appris à vivre avec moi. Elle reste la patronne, mais je mène une vie tout à fait normale. »
Elle est une marcheuse active qui peut parcourir 7 km, elle pratique la danse en ligne, elle fait du rafting en eau vive avec ses petits-enfants et elle voyage. Toute la famille, y compris ses petits-enfants, participe chaque année à la marche annuelle de Cancer de la vessie Canada à Ottawa.
« Je consacre mon temps à la marche, car sans l’aide de Cancer de la vessie Canada et la recherche qu’ils soutiennent, je n’aurais pas eu ma néovessie. Ils aident à faire passer le message et à sensibiliser au cancer de la vessie. Étant moi-même atteinte du cancer de la vessie, je pense que c’est très important. J’ai pu obtenir le soutien dont j’avais besoin grâce au groupe de soutien pour les personnes atteintes du cancer de la vessie d’Ottawa. »
Pat participe activement à la collecte de fonds et a soutenu Cancer de la vessie Canada en tant que bénévole, en organisant des tables de sensibilisation à Ottawa, et en tant que bénévole du Soutien par les pairs UNàUN, en s’adressant aux patients et en offrant du soutien aux patients venant de recevoir un diagnostic et cherchant à obtenir des conseils. Dans le cadre de sa participation au groupe de soutien d’Ottawa, elle a pu aider à développer des ressources pour les patientes.
Pat croit sincèrement qu’il faut donner au suivant. « Je suis tellement reconnaissante que quelqu’un ait été là pour moi, alors je suis heureuse d’être là pour quelqu’un d’autre. »

