Le cancer urothélial (également appelé cancer de type transitionnel) est le type de cancer de la vessie le plus courant. Le traitement initial standard (ou de première intention) du cancer urothélial métastatique est la chimiothérapie, combinant des médicaments anticancéreux à base de cisplatine, qui est l’agent le plus souvent utilisé dans le traitement du cancer de la vessie métastatique.
Le cisplatine est un médicament à base de sels de platine qui tue les cellules cancéreuses en endommageant leur ADN et en les empêchant de se diviser. Dépendamment de la dose administrée, le cisplatine peut affecter les nerfs, l’oreille interne et les reins.
Vous serez admissible à ce type de chimiothérapie si votre état de santé le permet. Pour le savoir, divers facteurs seront évalués, notamment :
- Votre fonction rénale
- Votre fonction cardiaque
- Votre indice fonctionnel (score qui permet d’estimer votre capacité à effectuer certaines activités quotidiennes sans l’aide d’autres personnes)
- Votre fonction auditive
- La présence d’une neuropathie périphérique (la neuropathie périphérique désigne un type de lésion nerveuse qui provoque généralement des douleurs, des engourdissements ou des picotements dans les doigts et les orteils, mais qui peut évoluer jusqu’aux membres et affecter les pieds, les jambes, les mains et les bras)
- D’autres facteurs jugés importants par votre équipe médicale
Étant donné que la moitié des personnes atteintes d’un cancer urothélial avancé ne sont pas admissibles à la chimiothérapie à base de cisplatine, des options thérapeutiques de rechange sont envisagées.
Il peut s’agir de combinaisons à base de carboplatine ou de médicaments ne contenant pas de sels de platine, comme la gemcitabine, le docétaxel ou le paclitaxel. L’immunothérapie pourrait être bénéfique chez les patients qui ne peuvent recevoir de cisplatine, mais elle nécessite davantage d’études et n’est pas encore approuvée au Canada dans ce cas.